Décider de s’établir dans une activité professionnelle indépendante est un choix qui se réfléchit longuement pour éviter la plupart des écueils. Si l’excitation et l’effervescence du lancement de son activité sont des émotions bien présentes, la peur et l’angoisse de se lancer nous accompagnent également car les risques ne sont pas toujours simples à évaluer.
Une des premières choses qui peut rebuter le porteur de projet est l’aspect administratif conséquent qui jalonne le parcourt de la création d’entreprise tout comme le choix du statut juridique et ses méandres.
Depuis 2009, le statut d’auto-entrepreneur a permis à près d’un million de personnes de se jeter dans le grand bain tout en minimisant les risques: création du statut simple, rapide et gratuit, cotisations calculées en fonction du chiffre d’affaire, cumule salarial possible, dissolution également simple et rapide, …
Une autre opportunité est également possible depuis le début des années 2000 afin de restreindre la prise de risque. Il s’agit du portage salarial. C’est une solution qui permet au porteur de projet de continuer à être salarié auprès d’une entreprise de portage salarial et donc de conserver des garanties sociales, de ne pas avoir les contraintes de gestion administrative et d’exercer son activité professionnelle indépendante de façon autonome sans passer par la case création d’entreprise et ce pendant une période de 3 ans.
La création d’entreprise et le portage salarial :
Dans ce cas de figure, la différence majeur qui existe avec un autre statut juridique c’est la relation commerciale à proprement parler. Cette relation commerciale ne sa base pas sur un échange entre deux parties (le professionnel et le client) mais sur un échange triangulaire entre trois interlocuteurs à savoir l’entreprise de portage salarial, le salarié autonome ou dit le porté et le client. Il y a donc bien deux contrats d’établis: un contrat de travail liant le salarié autonome et l’entreprise de portage salarial ainsi qu’un contrat de prestation entre le client et la société de portage.
Dans les deux cas de figure (auto-entrepreneur ou portage salarial), l’avantage est de pouvoir tester le bien-fondé de son activité, d’y déceler les failles à corriger, d’entrevoir les améliorations à apporter et d’envisager les évolutions possibles avant de passer concrètement à la création d’entreprise ou d’opter pour un statut juridique plus classique.